Jamais content
30 avril 2003
Le roman noir de Jean-Claude
Malgré ou peut-être à cause de ce qu'il a fait et de ce qu'il n'a pas dit, j'ai toujours été fasciné par Jean-Claude Romand, ce type qui a menti à ses proches pendant 18 ans en leur faisant croire qu'il était médecin et chercheur à l'OMS avant de tous les tuer le jour où il n'a plus pu faire face à la réalité (pas la sienne mais celle du monde).
-
Jean-Claude Romand, une histoire vraie de mensonges sur le site de David Dufresne.
Kitetoa v/s Jamais content : 1-0
Et ouais, comme je n'ai rien à raconter d'intéressant (c'est surtout que je n'ai pas le temps puisque malgré mes affirmations précédentes, je suis bien un
nerd - du moins un devenir-nerd), je vais voir ce qui se fait chez les autres - je préfère vous montrer ce que font (bien) les autres plutôt que de vous balancer du médiocre.
"Il y a comme ça de temps en temps des hasards du calendrier qui font plaisir. Ainsi, la commercialisation simultanée de deux livres. Le premier est de Michael Moore (
Mike contre-attaque! aux éditions La Découverte) et le second, d'Alain Minc (
Epître à nos nouveaux maîtres chez Grasset). Le premier descend en flèche les Etats-Unis en pointant tous les défauts de ce pays tandis que l'autre s'attaque avec une violence inouïe à ceux qui sont, selon l'auteur, les responsables du déclin de notre belle société française.
Les deux livres se lisent assez vite bien qu'il ait fallu à votre dévoué serviteur un grand courage pour aller au bout du second.
Michael Moore est un auteur/journaliste/enquêteur/emmerdeur patenté américain. Il représente sans aucun doute ce que nous appellerions ici le type même de l'intellectuel de gauche. Attaché aux faits, il confronte les responsables d'entreprises à la réalité. La vraie réalité, pas celle des communiqués de presse dégoulinant de discours marketing à 0,5 euros. Ces confrontations font mal... Il s'est fait connaître avec son reportage
Roger and Me puis, avec le « film »
The Big One et plus récemment
Bowling for Columbine. Mais c'est aussi un réalisateur d'émissions de TV ou un journaliste de presse écrite.
Mike contre-attaque! est truffé de chiffres qui laissent pantois. « Depuis 1979, les 1% d'Américains les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 157%; quant à ceux d'entre vous qui appartienennt aux 20% les plus pauvres, vous gagnez 100 dollars de moins par an (compte tenu de l'inflation) qu'au début du premier mandat de Ronald Reagan »... Son analyse du paysage économique et financier (cf. par exemple p. 89 et suivantes) ainsi que le style d'écriture rappellent (dans un genre un peu différent) les livres de Bernard Maris, alias Oncle Bernard dans
Charlie Hebdo. Le titre original du bouquin: « Stupid white men » est intéressant. Car Michael Moore, comme toujours, prend la défense de minorités et fustige les bons discours lénifiant de la minorité dirigeante."
La suite est très intéressante, même/surtout pour les chanteurs de pop/rock en français : Ca s'appelle
"Michael Moore v/s Alain Minc : 1/0" et c'est signé
Kitetoa.
29 avril 2003
Une page de pub de n'importe quoi
Etre chanteur pop, c'est important. Alors tu fais comme tu veux, mais moi, comme mon idole David Scrima, je me brosse régulièrement les oreilles avec
The Covers Project. Et mes oreilles (bruit de radiateur en fonte), c'est du béton !
Pas dans mon assiette
Grâce à
transnationale.org, toi aussi apprends à te nourrir sans OGM (ou avec, si tu te sens d'aventure).
27 avril 2003
Shot down in flames
Bientôt, ma chronique du dernier Manitoba,
Up In Flames,
ici.
26 avril 2003
Spip, sniff...
J'étais tout content (pour une fois). Hier, au boulot, je m'essaie à SPIP (acronyme de
Système de publication pour l'internet) et en une heure, j'ai tout pigé, ce truc est vraiment fort : pas de connaissances particulières, il suffit de lire les recommandations et conseils
ici ; le tout étant configurable avec un simple navigateur. Je me dis donc que je vais faire passer le présent blog sur mon hébergeur, que je vais m'éclater en mettant des nouvelles couleurs, des icônes, voire même faire participer certains de mes acolytes...etc.
Manque de bol, mon hébergeur (Noos) ne fait que de l'html bête et méchant et n'a pas MySQL sur ses serveurs - MySQL est un système de base de données qui est indispensable pour faire fonctionner SPIP. Tous les grosses boîtes qui font de l'abonnement et de l'hébergement
ont MySQL... sauf Noos.
Entre Free et son accès très lent (je ne parle même pas de la procédure d'inscription) et Multimania qui balance une bannière de pub grande comme mon avant-bras sur tous les sites persos, il y a de quoi ne pas être content.
Bref, c'était trop beau. Imaginez une belle guitare électrique mais sans ampli pour la brancher. Ben voilà.
24 avril 2003
P.O.L position
Celui qui a édité les deux premiers recueils de nouvelles de
Pascal Garnier et les livres de
Jean-Charles Masséra fête les vingt ans de sa maison d'édition.
Interview dans Libération.
23 avril 2003
Nina Simone par Serge Loupien
Sa plus belle chanson s'intitule
Young Gifted and Black. Titre appelé d'ailleurs à devenir slogan de la jeunesse afro-américaine à l'aube des années contestataires. A la fois variante bluesy du gentillet
Black is Beautiful au parfum sixties un peu éventé et justification de la radicalisation Black Power bientôt prônée par Bobby Seale, Huey P. Newton, Eldridge Cleaver et leurs amis Black Panthers.
«
Jeune, douée et noire.» Une formule presque anodine, résumant pourtant parfaitement la ségrégation ordinaire. Celle qui va apprendre par exemple à une adolescente candide, originaire de Tryon (Caroline du Nord) qui, depuis l'âge de 4 ans, peaufine ses gammes sous la direction d'une pianiste anglaise mariée à un peintre russe, Muriel Massinovitch, que dans certains endroits très localisés, selon la couleur de sa peau, on n'a pas forcément accès aux mêmes scènes de concert. Sur ce point, le solfège est formel : une blanche égale deux noires. Aussi, résolue à vivre de son instrument, Eunice Kathlen Waymon, la ravissante petite fille qui se rêvait virtuose classique, se verra-t-elle contrainte de se transformer en Nina Simone, «blueseuse» furieuse et figure emblématique de la campagne en faveur des droits civiques.
(la suite
ici)
22 avril 2003
Nina Simone par Francis Marmande
Cette voix chaude, cette voix mâle, petite fille, mec, adolescente trahie, femme jusqu'au bout d'être femme ; cette voix et son rythme, ce tempo, la mise en place parfaite : dans son corps de femme, femme jusqu'au bout, corps généreux, dépassé, corps d'une beauté d'après ; corps en débat avec le démon de l'alcool, corps guetté par la folie, corps de l'amour et de la rage, Nina Simone incarne à elle seule, dans son seul corps, la violence d'être née africaine en Amérique, africaine-américaine ; la violence de bêtise de l'usage du jazz, du mot même de "jazz", la violence de vivre. La violence du bonheur.
Simone : elle avait choisi de s'appeler Simone, en hommage à
Casque d'or, Simone Signoret, son idole ; Simone comme la grande Simone et la Simone d'
Histoire de l'œil.
Fille d'un couple de pasteurs méthodistes, plus bigots l'un que l'autre, ce parti pris du nom de Simone est sa seconde incarnation : le jazz, ce qu'on appelle le "jazz" à force de contresens qui masquent mal leur dessein, elle l'aura puissamment défiguré, profané, sali. Comme Ray Charles, comme Miles Davis, comme Monk, comme tous ceux, plus ou moins à l'Ouest, qui, jusqu'au bout, auront refusé de jouer le jeu. Le "jazz", c'est l'idée castratrice et négatrice que se font l'industrie, le brave public et la publicité, de la musique africaine-américaine. L'art sublime, déglingué, arrogant, bouleversant, charmeur, de Nina Simone, c'est l'envers de cette idée de maître. C'est la "haine du jazz" comme on a pu dire "la haine de la poésie"! Charles Mingus : "
Etre noir aux Etats-Unis, c'est être en colère tous les jours." Nina Simone, c'était à toutes les heures.
Ne nous attardons pas, s'il vous plaît, sur les "erreurs", les errances, les errements et les effondrements de Nina Simone. Si le brave public veut "
en avoir pour son argent" (s'il accepte de descendre jusqu'à ce rapport-là, s'il est capable de cette abjection), c'est son affaire.
(la suite
ici)
"Le film open source est une idée intrigante" [Brian Flemming]
Brian Flemming, 36 ans, lance le film "open source". Inspiré du logiciel libre, ce concept consiste à mettre en accès libre les rushes d'un film. Ce réalisateur indépendant applique ces principes à
Nothing So Strange, son film déjà culte avant d'être sorti en salle (lire Mais qui a tué Bill Gates ?). Montré au festival de Sundance en 2002, cette fiction documentaire met en scène l'assassinat de Bill Gates et l'enquête via internet d'un groupe d'activistes sur cette sombre affaire. Brian Flemming vit à Los Angeles des scénarios qu'il écrit pour le cinéma et le théâtre.Il veut maintenant développer le concept de film open source en lançant Free Cinema, une organisation qui emprunte autant à la communauté du logiciel libre qu'à la charte Dogma 95, le mouvement inventé par Lars Von Trier.
(la suite chez
Transfert)
13 avril 2003
Post scriptum pour les âmes en peines qui se demandent et-pourquoi-que-j'peux-plus-télécharger-des-trucs-?
Certain(e)s d'entre vous sont peut-être perdus, voire en manque :
-
le site officiel ;
-
le blog.
Avis de vacance
Petite pause pour la semaine qui vient puisque je quitte Paris, sans ordi et donc sans blogue.
Quelques pistes à explorer :
-
Neumu, un site pointu comme on les aime ;
- du gratuit et du libre en-veux-tu-en-voilà chez
Framasoft ;
- toujours côté technique, libre et gratuit,
Pixia, le logiciel de retouche d'images anti-prise de tête ;
- rétro-futurisme et régression grâce à
Webemulation qui permet de rejouer avec les consoles vidéo du siècle précédent sur son PC (en n'oubliant pas le sponsor lorsqu'on télécharge une rom !) ;
-
davduf.net, le blog farouchement indépendant de David Dufresne ;
- le journal secret de Laura Palmer sous forme de
blog ;
- le blog ethno-trash de
Winston Smith ;
-
rer-métro-bus-tram, un blog d'histoires qui se passent euh, dans les transports en commun ;
- celui du
Dr. Tomorrow ;
- Et enfin, des heures d'amusement pour petits et grands ("qu'est ce qui me lie ?") avec le
Touchgraph !
12 avril 2003
L'orchestre jaune
En ces temps de retour du printemps, réécouter la techno-pop du
Yellow Magic Orchestra.
08 avril 2003
Content (un peu)
Je savais que je n'étais pas un
nerd. Mais en lisant la récente et toujours très intéressante livraison de
Chronic'art, j'apprends avec une joie non dissimulée que je ne suis pas non plus un
geek.
Sinon, vous avez été quelques un(e)s à bien répondre à la question du "Qui a dit". Promis, la prochaine fois, je fais plus difficile, avec un cadeau plus intéressant. Ah oui, le plus rapide, c'est
lui.
07 avril 2003
Qui a dit :
Qui a dit : "Moi quand on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j'ventile..."
A. Roselyne Bachelot
B. Raoul Volfoni
C. Lars Ulrich
Le gagnant / la gagnante gagne son poids en
blog d'or.
Vieux motard
Je viens tout juste de comprendre à quoi sert la petite "+" située à droite de mon pseudo et de l'heure au bas de chacun de mes posts. Et dire qu'un de mes potes m'a traité de
nerd quelque temps après que j'ai commencé ce blog.
05 avril 2003
Jean-Louis Ezine par Jean-Louis Ezine
Je suis né en 1948 à Cabourg, et déjà pour moi tout est dit. On ne naît pas à Cabourg, même les Cabourgeais s'en vont naître ailleurs. Me voilà d'emblée jeté avec les mouettes et les ombrelles dans la Balbec de Proust, dont le fantôme était encore bien remuant à l'époque et dont j'ai connu très personnellement le jardinier. Il s'appelait M. Rossignol. Il ne reste rien de ce temps perdu, sinon, au coin d'une clôture en ruine, un rosier qui ne donne plus, et auquel je vais de loin en loin m'égratigner les manches en manière de pèlerinage, mais on comprendra ma préférence pour les livres brefs (je plaisante). L'année non plus n'est pas indifférente. 1948 a vu apparaître la deux-chevaux Citroën et les droits de l'homme : ce fut le millésime des inventions qui tiennent la route, mais que leurs usagers peineront toujours à faire avancer. Nous avons là toute une génération dont je me revendique solidaire, celle qui fêta ses 2O ans en mai 68, marquée à jamais par un certain retard à l'allumage.
Après de douces humanités dans les matières les plus nobles (philosophie et lettres modernes) sanctionnées au pied des barricades par un titre de docteur
honoris causa de l'Infanterie de marine, au grade envié de grenadier voltigeur de 2è classe, j'ai voyagé et connu les froids réveils sous la tente, comme le recommandait mon autre "pays", tonton Flaubert. Qui eut sa crise d'épilepsie pas très loin de chez ma grand-mère Jeanne, à l'endroit même où Gino Bartali déclencha son attaque victorieuse, dans la première étape du Tour de France qui menait à Trouville. En 48 toujours. On voit par là combien la Normandie me tient la jambe. C'est le paradis du génie spéculatif. Devant la récolte, l'aborigène joint les mains et psalmodie trois fois : "Pour dire qu'il y a des pommes, il n'y a pas de pommes. Mais pour dire qu'il n'y a pas de pommes, il y a des pommes". C'est de la critique littéraire ou je ne m'y connais pas. Cette humilité devant l'inconnaissable est la sagesse même. Un bon critique n'a pas d'opinion, seulement des colères. C'est un modéré avec des sautes d'humeur.
Sa colère est souvent justifiée par le fait qu'il ne se reconnaît pas dans les livres des autres. Il arrive même qu'il en écrive lui-même.
(piqué
ici)
04 avril 2003
Zapping
Jean-Pierre Raffarin : "Oui, une gestion de bon père de famille et d'ailleurs..."
Jean Gabin (balançant une grosse claque) : "Salope !"
Un apprenti pop star au déhanché jacksonien : "J'vous jure, un jour je vais tous les manger !"
03 avril 2003
Ridicule
Hier soir, je me suis demandé quelle serait la pire des réincarnations : Franz-Olivier Giesbert ou Maurice G. Dantec ? La bêtise française ou la connerie exilée ? "Je fais comme si" ou "En veux-tu en voilà" ?
Bon, heureusement que je ne crois pas en la réincarnation.
02 avril 2003
Têtes de Noos (2)
Voilà ce qu'affiche mon navigateur lorsque je veux aller voir
Manur ou
Nacara :
ERREUR: curie.noos.fr (proxy)
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ce site. Merci de contacter votre fournisseur d'accès
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Si c'est comme ça, je m'en vais.
01 avril 2003
Star wars on earth
Les envahisseurs continuent leur lente conquête de notre planète bleue
ici.