Jamais content

29 juillet 2004

Intermède Blogomix - La Règle du je tracks by tracks

Jean-Luc Godard : Toutes les Histoires [edit]
Extrait de la première partie de Histoire(s) du cinéma dont l'intégralité de la bande-son a été publiée par ECM. Ce même label et son créateur-producteur devaient faire l'objet d'un film réalisé par Godard mais le projet a été abandonné car JLG ne parle pas suffisamment bien anglais pour communiquer avec Manfred Eicher. Seul le titre du film est resté : Notre Musique. On retrouve des musiques extraites du catalogue d'ECM sur la bande-son de Nouvelle Vague.

Smog : My Shell (Electric Version)
Ca me semblait être le morceau idéal pour commencer une compilation. Il annonce la couleur.

Spacemen 3 : Honey (Alternate Mix)
Impossible d'envoyer dans la nature une compilation sans les y faire figurer. On trouve cette version ainsi que 8 autres démos et alternate mixes sur Losing Touch With Your Mind... Il n'est pas interdit de se procurer toute leur discographie.

Alice Coltrane : Om Supreme
On calme le je(u) avec un morceau de celle qu'on a longtemps considéré comme la Yoko Ono du free. C'était oublier un peu vite que c'est elle qui a inventé le remix (c.f. ses versions éclatées et orchestrées de My Favorite Things et de A Love Supreme) ainsi que l'a montré Kodwo Eshun dans More Brilliant Than The Sun : Adventures In Sonic Fiction. Une discographie très bien documentée sur Jazz Supreme.

Eric Dolphy : God Bless The Child
Même si le sobriquet s'applique d'ordinaire à Charlie Parker, l'oiseau, c'est lui. Qu'il joue de la flûte, de la clarinette basse ou encore du saxophone ; qu'il accompagne John Coltrane (e.g. Impressions) ou Charles Mingus (The Great Concert of Charles Mingus, témoignage d'un beau concert d'avril 1964 au Théâtre des Champs Elysées), ses volutes et accrocs sont immédiatement reconnaissables. Il reprend ici l'une des plus belles chansons de Billie Holiday. Les "amateurs de jazz" lui reprochent de ne pas être techniquement à la hauteur ou de ne pas être cataloguable (sic). Gardons-le pour nous.

Susumu Yokota : Morino Gakudan
Découvert grâce à une chronique élogieuse dans The Wire il y a quelques années, Susumu Yokota partage son oeuvre entre sa délicate ambient music publiée par The Leaf Label et des mixes, de la photo, du design...etc. Ce morceau est extrait de image 1983-1998, recueil d'enregistrements de sa prime jeunesse. A apprécier en déambulant dans le métro mais pas seulement.

Labradford : Track 05
Par respect pour l'une des rares contraintes que je me suis fixées (n'utiliser que ma discothèque personnelle), ce titre provient de l'album E luxo so, peut-être aussi beau que le précédent, Mi media naranja. A l'époque à laquelle cet album est sorti, j'ai pu constater sur un Batofar judicieusement tangant que la magie de Labradord reste intacte en concert.

Gas : Untitled 4
Gas est l'une des nombreuses entités derrière laquelle se cache Wolfgang Voigt. Difficile d'en isoler un morceau lorsque ses albums ne s'apprécient que sur une écoute complète - un peu comme de ne connaître qu'un unique tableau de Mark Rothko. Extrait de Pop, moins sombre que Köenigforst, plus hypnotique aussi. A la fois accessible et profond.

(à suivre)


|| Rom # 11:15

27 juillet 2004

Barjot à Saint Fargeau - The Comeback
Jamais content en immo (7)

Dans le bus bondé, le portable sonne : Monsieur B. qui travaille avec Zébulon veut que nous le rappelions. Sitôt arrivés, nous le rappelons et apprenons que le couple qui avait réservé le grand deux pièces de la rue Haxo s'est fait refouler pour cause de dossier inconsistant - ils n'avaient pas de garants. Certes, c'est injuste pour eux mais en même temps, bon, merde, ils n'avaient qu'à se renseigner sur les usages en cours dans l'immobilier : il ne faut jamais, au grand jamais, prétendre à une location sans avoir de garants - si possible les parents, ça en jette toujours.

Après lui avoir confirmé que notre dossier est en béton armé avec un blindage ça comme, nous voyons Monsieur B. à l'agence le lendemain. Il nous donne tous les papiers à signer et à parapher par les locataires (c'est nous) et nos garants (nos parents). Et là s'annonce la deuxième étape cruciale de ce genre de parcours.

L'entité "parents" se compose d'une mère compréhensive et contente que sa progéniture ait trouvé un logement pour y vivre avec son amoureux/se et d'un père sûrement aussi compréhensif dans l'absolu mais qui, lorsque ce n'est pas le moment, devient méfiant, pétri de doutes et de c'est-qui-ces-gens-qui-veulent-savoir-combien-je-gagne-ils-vont faire quoi-avec-mon-RIB ? Pour mesurer l'étendue de la tâche, il faut bien sûr multiplier le tout par deux. Tandis que le père de mon amoureuse est allé chercher sur Internet tout ce qui pourrait contredire les demandes de Monsieur B. en matière de droit de l'immobilier, j'ai dois affronter le mien par téléphone interposé après qu'il a émis des doutes sur l'honnêteté de Zébulon & co. en faisant peser sur sa seule décision la responsabilité d'un échec.



|| Rom # 16:54

25 juillet 2004

Charenton, piège à cons
Jamais content en immo (6) 
 
Une impression de retour à la case "départ" nous saisit dès le matin : nous apprenons par téléphone que le 2/3 pièces de la rue Haxo nous passe sous le nez. En effet, ceux qui l'ont visité après nous vendredi soir l'ont réservé. Je réfléchis à ce mot.
 
"Réservé".
 
Comme les cons qui prennent leur ticket de cinéma à l'avance et qui vous passent devant pendant que vous faites la queue juste pour dire : "Hé, j'suis un p'tit malin, j'ai déjà mon ticket", et qui ont fini par me dégoûter de la fréquentation des MK2 ? Ou comme les sacs à merde qui réservaient des rangs entiers pour leurs amis retardataires dans les TD à la fac (et que je m'ingéniais à défier en m'asseyant quand même, tout en les fixant comme un débile) ?
 
"Réservé".
 
Au nom de quoi, d'abord ? Alors nous aussi, on va se mettre à "réserver" n'importe quel appart', comme ça, juste pour marquer notre territoire !?
 
Nous repartons donc en quête du F3 de nos rêves. Le rendez-vous est à midi devant l'entrée d'un immeuble de la rue de Charenton, non loin de la mairie du XIIème arrondissement. Etant déjà passé dans le quartier, j'ai pu répertorier ses points faibles : les fenêtres de chacune des pièces sont sur la rue et le tout au premier étage ; l'une des pièces est juste au dessus d'un porche qui est utilisée par les voitures qui entrent dans la cour de l'immeuble voisin. Mon mini-disc ne fonctionnant plus, je ne peux même pas me consoler en comptant un concept album Bruit de voiture mon amie dans mes projets.
 
Pendant dix minutes, nous sommes seuls devant la grande porte. On commence déjà à se dire qu'on nous a posé un lapin, que l'appart' a déjà trouvé preneur et qu'on va aller plastiquer l'agence quand arrive un jeune gars en rollers : lui aussi est venu pour visiter. Quelques minutes passent et un autre jeune gars s'amène (sur ses pieds, lui) et nous demande si on nous a donné le code. On le suit, il passe chez la gardienne puis nous montons au premier, à sa suite.
 
Jeune Gars (pas celui des rollers, l'autre, le normal) est plutôt sympa. Il nous fait l'article sans nous forcer la main, nous laisse faire le tour des pièces (on le fait deux fois, en espérant découvrir quelque chose qui nous aurait échappé), c'est donc un job d'été pour lui. Mes craintes (la taille, le bruit) se confirment  même si un certain charme se dégage de l'ensemble : je me demande si je ne suis pas en train de baisser ma garde et si je ne suis pas prêt à accepter de louer n'importe quelle cabane de jardin pourvu qu'elle ait trois pièces et les fenêtres qui vont avec.
 
De retour dans la vraie vie et dans la rue, mon amoureuse me fait remarquer que la soit disant cuisine est tellement exigüe et sombre qu'une seule personne peut s'y tenir debout et qu'il faut y laisser la lumière allumée en plein jour puisque la meurtrière qui fait office de fenêtre ne permet pas de s'y diriger autrement qu'à tâtons. Même problème en ce qui concerne la salle de bains : l'influence moyenâgeuse est passée par là. Si on y ajoute les radiateurs électriques, nous risquerions d'avoir une facture d'électricité du même montant que le loyer - lequel n'est pas vraiment modique pour la surface annoncée. Le piège à cons, quoi.
 
Nous rentrons en bus, moroses, en nous promettant de vérifier le contenu de l'annonce qui concerne notre visite du lendemain : Chauffage central ou fission nucléaire ? Faux 3 pièces ou vrai deux pièces riquiqui ? Vraie cuisine ou cuisine US ? Salle de bains ou placard avec lavabo ? Du coup, nous n'avons même pas pensé à le réserver. Le gars à rollers avait l'air intéressé et les gars à rollers, ben, c'est pas des gens comme nous...

 


|| Rom # 15:41

22 juillet 2004

Barjot à Saint Fargeau
Jamais content en immo (5)

Au fin fond du vingtième arrondissement, nous arrivons un peu en avance au rendez-vous fixé dans l'agence. Juste avant, nous sommes passés dans la rue Saint Fargeau et ce n'est guère engageant si on se réfère à l'extérieur : les différents bâtiments ont tous l'air de sortir d'un lot de ces constructions plaquées en Espagne et dans le Midi dans les années 60-70. Bon, d'accord, je suis peut-être un peu rapide dans l'anathème et puis, c'est vrai que la vue sur le réservoir de Ménilmontant est prometteuse...

La petite dame de l'agence qui ressemble à une sorte de Zébulon qui aurait pris trop de Guronsan nous dit "ça tombe bien, le propriétaire vient juste de m'appeler pour voir si la visite n'était pas annulée ; allez, on y va !". A notre surprise, elle nous entraîne dans la rue Haxo et non dans celle qui sert de musée de l'immobilier balnéaire ("Ah bon, je vous ai dit Saint Fargeau au téléphone ? J'ai dû mélanger avec un autre dossier...") De plus, c'est la première fois que nous effectuons une visite de manière tranquille : c'est à dire que nous ne faisons pas la queue derrière quinze personnes dans un escalier en leur souhaitant de mourir sur-le-champ et que nous avons le temps de regarder le bâtiment de l'extérieur, le hall et enfin l'appartement lui-même.

Le 2/3 pièces situé au sixième étage avec ascenseur(*) à deux qualités qui nous sautent aux yeux d'entrée : il est propre et lumineux. Cela peut paraître normal à tout être humain non rompu à la quête d'une location ("qui est un parcours fait d'enthousiasmes et de déceptions", ainsi que le déclarera plus tard mon amoureuse à un chef d'agence quelque peu interdit, mais je m'égare...) mais c'est quelque chose dont nous avions presque perdu l'habitude. Il n'y a pas une mais deux cerises sur le gâteau : la vue sur le réservoir de Ménilmontant est imprenable (pas de vis-à-vis en vue) et le locataire précédent qui est présent (Là encore Zébulon s'est un peu mélangé les pinceaux) nous explique qu'il est bricoleur et qu'il a donc, en accord avec le proprio, posé du parquet flottant dans l'entrée, le double séjour ainsi que les toilettes (il restait un peu de lattes) - c'est quand même plus agréable que la moquette bleue qui ornait le sol auparavant.

L'exposition est double, la chambre est bien, le chauffage sol/plafond est réglable pièce par pièce (Zébulon nous montre les manettes rouges dans le placard de l'entrée), la salle de bains à été refaite récemment, la cuisine est assez grande... bref, rien à redire. Nous ne demandons pas à voir la cave, comme s'il ne fallait pas tout gâcher, pensons-nous peut-être inconsciemment... Si nous sommes intéressés, Zébulon nous demande de passer un coup de fil à l'agence lundi matin car elle va encore le faire visiter à d'autres personnes dans un quart d'heure. Elle nous fait la liste des pièces à fournir pour le dossier et nous voilà dans la rue à nouveau avec les deux même pensées en tête : "Hop-hop-hop, ne nous emballons pas... / C'est l'appart' qu'il nous faut !". Nous avons une visite lundi et une autre mardi ; on trouvera peut-être mieux... ou pire. 

Durant tout le week-end, j'ai dans les bottes des montagnes de questions et le doute m'habite : ce parquet flottant, cette propreté, cette gentillesse et cet entrain de la part de Zébulon qui nous dit que notre dossier tiendra la route alors qu'elle ne nous connaît même pas...Il y a quelque chose de louche dans cet appart', quelque chose de pourri au royaume d'Haxo.

(*)Nous sommes prêts à quelques concessions mais il est des parcours sportifs que nous ne voulons pas voir se répéter quotidiennement. 

 
|| Rom # 17:39

10 juillet 2004

Picpus que pendre
Jamais content en immo (4)

C'est dommage, à peine arrivés en avance d'un bon quart d'heure, on avait commencé à s'habituer.
S'habituer à la rue calme mais toute proche de la grouillante place Daumesnil et surtout à ce petit café-restaurant où Madame salue les quelques étudiants qui rôdent encore dans les parages tandis que Monsieur mange son déjeuner en bougonnant avant l'arrivée des habitués qui vont débarquer bientôt pour se jeter sur le couscous fait maison. Chose de plus en plus rare, le thé est bon.

Lorsque nous (nous deux + trois gars qui sont venus seuls) voyons arriver cette fille (clope au bec, air pas réveillé) qui nous demande si nous venons pour l'appartement à visiter, on se dit qu'elle est des nôtres (façon de parler). Elle sort son portable en nous disant qu'elle doit appeler la locataire pour la prévenir. L'appel lui sert au moins à se rendre compte que nous ne sommes pas devant la bonne entrée. "On va visiter l'appartement tous en même temps parce qu'il y a une petite fille qui dort". Nous voilà donc à six dans un F3 qui a des qualités (une grande cuisine, une grande salle de bain, un grand balcon) mais aussi quelques défauts : les sols sont moches, le soit disant "double séjour" ne l'est pas du tout, les volets doivent sûrement se fermer avant chaque sortie puisque nous sommes au rez-de-chaussée... Quant à la chambre, nous n'en voyons pas grand chose car comme le rappelle la locataire (qui n'avait pas l'air d'avoir été prévenue de l'irruption de six inconnus dans ce qui est encore son chez-elle), "il ne faut pas réveiller la petite".

Passons charitablement sur cette espèce d'apprenti-businessman qui ne cesse de poser des questions comme s'il allait acheter tout l'immeuble ("le gaz ici, c'est du gaz de ville ?") et concentrons-nous sur la jeune fille envoyée par l'agence pour faire visiter ce faux 3 pièces : à chaque question, elle est muette et c'est donc la locataire qui répond du mieux qu'elle peut ; elle ne fait aucun effort pour "vendre" l'appartement alors que, à moins d'être en stage non rémunéré, elle est un peu payée pour ça (si tant est que cela soit un métier). Finalement, au bout d'un quart d'heure, elle nous tend un petit bout de papier photocopié sur lequel figure les 75 justificatifs et autres relevés à fournir ("photocopie de votre carte d'assuré social" ? Et pourquoi pas le livret militaire et l'attestation de bonnes moeurs ?) dans le cas où cette superbe parade promotionnelle nous aurait alléché. "De toute façon, si vous avez des questions, vous d'mandez à l'agence, moi, j'suis pas au courant de tout", ajoute t-elle.

Au sortir de cette morne expérience, nous aperçevons devant l'entrée C d'autres visiteurs potentiels. Nous hésitons à leur faire signe de déguerpir. La fille de l'agence, elle, ne cache pas son bonheur : "Pff, ils font chier à arriver en retard !".

|| Rom # 16:17

09 juillet 2004

No Bercy
Jamais content en immo (3)

En bas du premier numéro de la rue de Bercy, une petite troupe a commencé de se former. En majorité, des plus jeunes que nous, tous avec des journaux d'annonces immmobilières sous le bras. Certains ont l'air de déjà se connaître : ils ont déjà plusieurs visites au compteur, commentent le logement vu la veille qui avait plus l'air d'une cave, bref l'ambiance est plutôt voyage organisé (beurk), voire rentrée scolaire (re-beurk)... Le propriétaire arrive presque à l'heure. Après avoir gravi les quatre étages (pas d'ascenseur), nous déboulons dans l'appart' deux par deux. Les locataires sont en train de faire leurs cartons et j'ai la sale impression qu'ils partent à regret et que nous les chassons... Le proprio est un adepte du "vite fait bien fait" ("ceux qui sont intéressés m'attendent en bas avec les pièces de leur dossier"). Ca tombe bien, nous avons juste le temps d'apercevoir les radiateurs électriques, la cuisine minuscule et la salle de bains trop tarabiscotée. Une fois dans le hall, les huit personnes qui nous précédaient dans cette blitz-visit ont disparu. Nous sortons à notre tour et allons rêver devant les maisons en meulière (début XXème s.) qui ont échappé au grand chambardement architectural du quartier.

|| Rom # 18:08

08 juillet 2004

T'ar ta gueule à Montreuil
Jamais content en immo (2)

Nous avons bien fait d'arriver très en avance à Montreuil pour la visite de trois appartements : nous avons ainsi largement le temps de nous rendre compte que le premier est beaucoup trop loin du centre et des transports en commun et que le deuxième se trouve dans une résidence HLM qui ne justifie en rien le loyer demandé. Quant au troisième, nous n'arrivons pas à nous imaginer ne pas pouvoir ouvrir les fenêtres au moindre rayon de soleil sans avoir l'impression d'assister aux 24 heures du Mans... Sans compter le manque d'amabilité chronique du propriétaire qui doit sûrement se dire qu'il arrivera bien à trouver des cons à qui louer ses trois apparts. En repensant à son nom de famille, je m'aperçois qu'il diffère de quelques lettres de "pognon". Il n'aura pas le nôtre et nous rentrons sur Paris, un peu dégoûtés mais soulagés d'avoir échappé à un désastre : celui de faire un pacte avec M. Pognon.

|| Rom # 16:13

06 juillet 2004

Jamais content en immo (slight return dans ta gueule)

Lorsque l'ami Philippe Dumez racontait dans son fanzine le parcours du combattant qui fut le sien pour acheter un appartement dans Paris, je me disais que cela n'était pas prêt de m'arriver. Erreur.

Il y a quelques jours seulement, nous nous sommes, mon adorée et moi, décidés à chercher un F3 à louer (à louer, hein, pas à acheter). Notre recherche étant limitée par notre budget et par une zone géographique précise (12ème, 13ème et 20ème arrondissements parisiens), on aurait pu penser que cela allait se révéler "simple", hein ?

Que nenni.

Passant outre les annonces alléchantes certes, mais où un tiers de notre budget se verrait alimenter des serveurs téléphoniques à 250 euros la minute ; laissant des messages sur d'hypothétiques répondeurs - les agents immobiliers sont continuellement en extérieur bien qu'on ait connu des mois de juillet plus propices au batifolage - que Jim Phelps refuserait d'appeler, même en fin de saison de Mission impossible 20 après ; affichant enfin un flegme des plus résistants face à cette gourdasse de l'agence xxx de la rue des Pyrénées qui nous annonce tout sourire que l'appart que nous devions visiter avec elle (rendez-vous a été pris le matin même) a été loué et qu'elle n'a pas pu nous prévenir vu qu'elle n'avait pas nos coordonnées [bruit de culasse du Smith & Wesson d'Harry Callahan], nous avons quand même rendu notre dossier en béton* à ce jeune cadre de l'agence machin (qui a le malheur de se trouver sur la ligne 6 puisque celle-ci est fermée sur un tronçon ô combien stratégique pour nous), non sans l'avoir alpagué alors qu'il sortait pour aller à un rendez-vous méga important.

Nous aurons une réponse à ce dossier en béton** demain. Mais je ne sais pourquoi, j'ai l'impression qu'il y aura ici d'autres épisodes de Jamais content en immo (slight return dans ta gueule).

*Touchons du bois.
**Touchez aussi du bois, il vaut mieux s'y mettre à plusieurs.

|| Rom # 16:07