Jamais content

23 février 2004

Guerre et pets

Extrait du communiqué de presse de l'UMP en réponse à l'Appel contre la guerre à l'intelligence lancé la semaine passée par Les Inrocks :

"Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a assuré que le gouvernement "est particulièrement mobilisé dans tout ce qui touche l'intelligence, et en particulier celui de la recherche scientifique"."

On ne rit pas.
|| Rom # 13:12

16 février 2004

Braquet 1

La dope, ça lui a coupé les pattes, Pantani.
|| Rom # 19:04

15 février 2004

Sometimes that's all we have

Louons maintenant le génie des Sneetches : un groupe capable de mêler harmonies mélancoliques de garçons de plages (54 Hours), pop de bon aloi (I Need Someone, In My Car) et guitares entrelacées televisionesques (He's Franck) mérite d'être diffusé à plein volume.

Un dimanche sans les Sneetches n'est pas un dimanche, qu'on se le dise.
|| Rom # 16:55

11 février 2004

Il est bon mon navet !

Il n'y a que les Belges pour avoir un regard aussi lucide sur le cinéma français qui veut se faire aussi énorme que les daubes US : Nouille western, daube Lustucru dans La Libre Belgique.

|| Rom # 10:21

09 février 2004

Ciné-vieux

Chaque samedi après-midi, après "CO2 mon amour" et "Ecoutez voir", on laisse la radio allumée pour se plonger dans cet anachronisme qu'est Cinéfilms. Ici, la Nouvelle Vague n'est jamais passée (ou alors elle a fait beaucoup de mal au cinéma français, comme le dit si finement Christian Clavier). On ne parle pas d'auteur (ça fait un peu gauchiste) ni de réalisateur (ça doit faire un peu, euh, années 80...) mais de "metteur en scène" et le speaker nous vante "ce qui fait l'actualité des salles de cinéma" (français de préférence même si ces salauds de Yankees arrivent encore à faire passer leur films en douce au-delà de quelque ligne Maginot imaginaire) à coups de nombre d'entrées et de "film très remarqué à sa sortie", de "grand numéro d'acteur" et de "remarquable comédienne" appliqués à n'importe quel long métrage pourvu qu'il soit bardé d'une solide campagne de promotion-dans-tous-les-hebdos-c'est-sûrement-que-c'est-un-bon-film-non ?

Parfois, ça dérape un peu. En effet le speaker (que nous appelerons André) est parfois contredit par son acolyte Jean-Claude qui a le tort non seulement d'être critique de cinéma mais en plus d'aller chercher du sens dans les films projetés sur l'écran alors que les dossiers de presse sont là pour ça ! Alors, quand André parle de "western chamanique" à propos d'un film (dont on ne sait s'il l'a trouvé intéressant ou pas), Jean-Claude le taquine : "Western chamanique ? Mais vous avez vu ça où ? Moi je me suis ennuyé pendant une heure et demie devant les propos prétentieux d'un cinéaste inepte..." Ce n'est que de la radio, mais on sent tout de même qu'André doit filer un coup de coude à Jean-Claude tout en griffonnant sur un bout de papier "t'exagères quand même !".

Des fois, André se mélange aussi les pinceaux ("'faut s'les coltiner les fiches de Monsieur Cinéma, z'êtes marrants, vous !") et se gourre dans un titre de film ou dans le nom d'un "metteur en scène". Heureusement, le taquin mais néanmoins vigilant Jean-Claude est là pour rattraper la bourde. Lors d'une précédente émission, André appuie son appréciation positive ("remarquable long métrage") d'une sombre merde en citant "l'unanimité de la presse spécialisée". Jean-Claude lui signale alors qu'il oublie Les Cahiers du cinéma, Positif, Télérama et les quotidiens nationaux qui ne sont pas aussi dithyrambiques. Il est vrai qu'André reçoit Première et Studio gratos au bureau et qu'il y a plein d'images dedans.

Depuis quelques semaines, une nouveauté est venue perturber le long fleuve tranquille d'André. La direction de Paris Inter lui a fait savoir qu'en ce début de vingt-et-unième siècle, il faut faire dans l'interactivité, dans le post-moderne nomade, dans le réseau mondial... Il ne suffit plus de distraire l'auditeur, il faut lui donner la parole. Alors, après un intense remue-méninges, André a décidé de faire péter la modernité, d'exploser l'avant garde technologique, de coiffer au poteau tous ces p'tits jeunes avec leurs ordinateurs personnels portables, oui messieurs-dames, et devinez le média dernier cri qu'il a trouvé pour que les spectateurs et tateuses (1) des salles obscures puissent s'exprimer, hein ???

Un répondeur téléphonique.


(1) Thierry Le Luron est le fantaisiste préféré d'André (2).
(2) Thierry Le Luron est mort mais André n'est pas au courant.
|| Rom # 13:55