Jamais content

26 septembre 2004

En vue de novembre...

Karl Rove a défini Kerry bien mieux qu'il n'a su se définir lui-même. Les républicains vont rabaisser la campagne au plus bas et sale niveau en escomptant que l'électorat potentiel en soit dégoûté au point de ne pas prendre la peine de voter. Une faible participation jouera en faveur du candidat sortant, en faveur de Bush. Car W. peut faire l'actualité, créer des événements autour de sa personne, inviter Tony Blair à Crawford, et Kerry, lui, ne le peut pas.

[Jerome Charyn dans Le Monde]


|| Rom # 20:27

24 septembre 2004

Murat tel quel

Non, Jean-Louis Murat n'a pas toujours été désagréable ou déstabilisant en interview. Ainsi, sur ce site un peu fantôme (attention aux pop-up) dont le webmaster - inconnu - a retrancrit des interviews télévisées de JLM. Avec en prime, la rencontre Murat-Boyer lors d'un Fréquenstar mythique - qui est un peu comme un concert de Joy Division : beaucoup prétendent y avoir assisté mais peu y étaient en réalité.

(Ce post n'a pas reçu l'approbation de Manur inc.)

[edit du 27/09/04 : pages supprimées par l'hébergeur, dommage]


|| Rom # 10:39

Durand, Dubon, Dugland

Je commencerai à croire Guillaume Durand lorsque celui-ci prétend donner dans le "culturel" à la télévision (à défaut de nous intéresser à l'art) lorsqu'il cessera d'inviter Josyane Savigneau (qui n'a visiblement rien à dire), Marc Weitzman (qui a sûrement quelque chose à dire mais qui n'en a pas le temps), Guy Sorman (qui devrait demander l'asile politique aux USA puisqu'on y vit si bien)...

Comment être crédible avec des phrases comme celle-ci : Alors, le livre de Guy Sorman, c'est un autre regard mais un regard avec un "s" sur les Etats-Unis.


|| Rom # 01:21

19 septembre 2004

Télescopage

Avec un récent article paru dans Libération et un post de Torpedo (qui ne fait rien qu'à me piquer des sujets), quelques recommandations qui s'imposent :

RAPPORTS DE LA MAITRESSE DE MAISON ET DU PERSONNEL

Savoir commander.
Etre juste et bienveillant.
Donner des ordres simples et précis avec ponctualité.
Critiquer s'il y a lieu, mais éviter de le faire en public pour ne pas froisser inutilement.
Ne pas exiger un travail excessif.
Permettre à celui qui travaille de bénéficier du temps gagné par une amélioration du rendement.
Reconnaître par un mot aimable une tâche bien faite.
Songer au bien-être et à la santé de ceux qui sont sous vos ordres. Voilà le secret pour être bien servi.

(Source : Je sais cuisiner, Ginette Mathiot, Albin Michel, 1865 1965)


|| Rom # 18:27

07 septembre 2004

Life's a gas...

Jamais content Super bon en immo (9)

Cinq ? Dix minutes ? Mettons sept. La dame timide et son skateur de fils ont dû rester sept minutes chez moi, le temps de faire le tour de mon deux pièces. Et vas-y que je te fais l'article : "...le chauffage est collectif par radiateur et donc, c'est pas mal car ce n'est moins cher que l'électrique... là, le grand placard, le locataire avait fixé des étagères mais elles ne me serviront pas, donc je vous les laisse... la résidence est plutôt calme et la gardienne est sympa..."

Quel con ! Je suis en train de leur vanter mon appartement comme un vulgaire agent immobilier, je suis en train de tourner casaque comme un Jean-Claude Convenant en mal de contrat, moi qui n'ai jamais su vendre quoique ce soit... Pire, les quelque fois où j'ai acheté des choses à des particuliers, je trouvais leur prix trop bas et cherchait à faire monter celui-ci par quelque saintvincentdepaulerie que je ne m'explique pas - je me revois achetant ma première guitare électrique au grand frère de Sylvain Bernard, lui demandant "t'es sûr que tu me la vends à ce prix-là ?"[*]. Là, c'est tout l'inverse : j'en fais des tonnes pour être sûr de ne pas voir un défilé de locataires potentiels s'étaler sur quinze jours. Résultat, Madame Timide me signe la fiche de visite en deux temps trois mouvements : elle coche la case "acceptation" et dans l'encadré Vos commentaires, elle écrit juste "bons".

Evidemment, je crois savoir ce qui me pousse à vouloir attirer le chaland orienté là par la société gestionnaire : plus tôt j'aurai trouvé un(e) remplacant(e), plus tôt mon préavis sera écourté et plus tôt je récupérerai ma caution. D'autant que si dans le XIIIème je peux gratter Catherine Mamet et Jacques Ribourel sur leur propre terrain, il en est tout autrement du côté de la rue Haxo. En effet, le petit bitogno situé sous l'évier que j'avais pris pour une arrivée de gaz est en fait une deuxième arrivée d'eau et il est hors de question qu'on se coltine quatre plaques électriques pendant que ma gazinière fera tapisserie (c'est une image). Le compteur à gaz qui se trouve sur le palier a été utilisé pour la dernière fois en 1971 et le tuyau qui court dans notre appart' a été condamné. Le fils du proprio (plombier de son état) a jugé qu'il était trop compliqué de faire faire la mise en conformité... Mais y connaît pas Raoul ce mec !...


[*]A bien y réfléchir, il m'apparaît aujourd'hui que demander 600 FF pour la seule imitation de SG au monde qui ait une caisse en balsa et un manche de guingois, c'était un peu de l'arnaque...

[Crédits : remerciements à KMS pour la technique]


|| Rom # 18:38

02 septembre 2004

Il aura fallu que je lise le dossier "rentrée cinéma" des Inrockuptibles pour m'apercevoir que Jackie Berroyer a tenu une chronique dans Le Monde durant les J.O. d'Athènes. J'ai quand même réussi à attraper (Merci Google et merci les archives percées du Monde) quelques uns de ses textes. Alors, plutôt que de m'énerver sur l'inquiétante progression des blogs "libertariens" (c'est plus joli que "conservateur" ou "droitier" ; ça ferait presque jeune mais ça reste entaché de bêtise crasse), on reste dans le beau.


J'ai aimé les Jeux
(29/08/2004)

C'est fini, on se quitte. Il faut être courageux. Tenez-vous un peu. Un minimum de dignité ! Regardez-moi ça, vous faites des taches sur ma veste ! C'est difficile à "ravoir", un flot de larmes. Ça fait des auréoles.

Nous devons nous réjouir d'avoir vécu tous ces moments intenses.Si cette grandiose manifestation durait toute l'année, elle tomberait dans la routine. Et n'oubliez pas que la meilleure nouvelle des Jeux, c'est l'absence des terroristes.

A mon sens, les mesures qui ont été prises y contribuent grandement. Prenez un attentat-suicide – et n'oubliez pas de le rendre –, il suffit de retrouver un produit interdit dans les restes du martyr, et sa performance n'est pas homologuée. C'est peut-être sévère, mais c'est efficace.

A dire le vrai (c'est ainsi, qu'à vrai dire, l'on doit dire), je prends désormais presque autant de plaisir à suivre un match de volley ou de hand qu'un match de foot. J'ai tremblé pour le sympathique Hicham El Guerrouj dont je n'avais jamais entendu parler auparavant.

J'ai admiré les athlètes. J'ai aimé les Jeux olympiques. Je m'y attendais un peu. C'est comme l'occasion qui fait le larron, et le syndrome de Stockholm. On peut changer en peu de temps. A moins d'être vraiment très orgueilleux et de ne rien lâcher des constituants de notre identité.

Alors on reste toute notre vie, Jean-Luc qui n'aime pas le poisson, Philippe qui n'a jamais froid, Sophie qui déteste le sport. Sinon, il suffit d'un choc. On ne change pas profondément, mais nos goûts, nos centres d'intérêt, peuvent être modifiés par une rencontre, un voyage...

J'étais l'enfant qui ne savait quoi répondre lorsqu'on lui demandait ce qu'il aimerait faire plus tard : "Tu ne veux pas être pompier ? Vétérinaire ? Chroniqueur au Monde ?" Non, franchement je ne sais pas. Je sentais que je serais le bouchon au fil de l'eau. Je suis encore comme ça, sans vocation et curieux du lendemain, car je fais souvent des choses inattendues. L'histoire aussi change les hommes, plus lentement, certes. Mais en masses.

La fin de l'apartheid, sur le papier, n'entraîne pas du jour au lendemain des embrassades généralisées, mais la chose fait son chemin. La sécularisation, la séparation de l'Eglise et de l'Etat ne date pas d'hier, pourtant il aura fallu attendre les années 1980 du XXe siècle pour devoir fermer à clé les portes des églises dans les villages français. Peu de temps avant, à quelques monstres près, les pires crapules n'auraient pas touché un chandelier. Il y avait, profondément ancré, un respect du patrimoine dû à un reste de croyance. On redoutait d'être pris. Par l'œil du divin.

Côté bon bilan, il faut également se réjouir à l'idée que ces Jeux 2004 n'auront pas de graves conséquences. Rappelez-vous qu'en 1936 la victoire de Jesse Owens avait mis un petit moustachu dans une telle colère qu'on ne peut, sans effroi, se rappeler la ratonnade mondiale qui s'en est suivie.

Jackie Berroyer


|| Rom # 16:33

01 septembre 2004

Pilier de comptoir

Claude Allègre ce matin sur France Inter : "Non, je ne veux pas être ministre une deuxième fois. Si j'ai accepté, c'est par esprit de sacrifice pour les générations futures..."

Allez monsieur, 'faut pas rester là, on ferme...


|| Rom # 11:00