Chansons cantadas in French
Grâce aux contributions de Baptiste,
Bruno,
Evaristo et
Chez, petit supplément au post précédent.
Au rayon "reprises par des non-francophones", on retiendra :
- Le très beau "Au Fond du temple saint" (Extrait des
Pêcheurs de Perles : musique de Georges Bizet, livret de Michel Carré et Eugène Courmon) par David Byrne et Rufus Wainwright - magique ;
- Rufus Wainwright qui s'est fait une spécialité de reprendre des chansons d'ici en les sublimant ("La Complainte de la Butte", etc.) ;
- "Que reste-t-il de nos amours" par João Gilberto ( sur
João, 1991) - c'est quand même mieux qu'Henri Salvador ;
- Les innombrables reprises piochées dans l'oeuvre de Serge Gainsbourg (Cibo Matto / Sean Lennon pour "Je t'aime moi non plus", Dean Wareham / Laetitia Sadier pour "Bonnie & Clyde"...etc), l'exercice devenant presque une étape obligée chez tout artiste indie-rock qui se respecte ;
- Nick Cave faisant sienne la "Marilou" de Michel Polnareff (l'original n'étant pas ce que l'ermite fiscal a fait de mieux) sur un album de reprises inégal ;
- Le "Ca plane pour moi" de Plastic Bertrand (l'inventeur du concept du vrai-faux chanteur) repris de manière boy scout par The Presidents of the United States et sans manières du tout par Sonic Youth.
Pour ce qui nous préoccupait en premier lieu (les chansons
originales dont le texte est
entièrement français), la moisson est moindre (
mais il est toujours temps d'en ajouter d'autres) :
- "Si tu dois partir" chantée par Sandy Dennis et reprise en coeur par tous les membres de Fairport Convention sur
Unhalfbricking en 1969.
Ont donc été recalées : "At my Window" des Beach Boys, "Underwear" des Magnetic Fields, "Qu'est-ce que c'est" de Pete Shelley... ainsi que ce vieux sage de Leonard Cohen (trop polyglotte pour être honnête).
Like a Spanish Cow
Penser à compiler tous ces non-francophones qui chantent (joliment) en français :
Juana Molina ("Insensible" sur
Tres Cosas), Tim Buckley ("Moulin Rouge" sur
Starsailor), Nina Simone ("Ne Me Quitte Pas"), les Tindersticks ("Plus de Liaisons"), The Wedding Present ("Pourquoi es-tu devenue si raisonnable ?"), Belle & Sebastian ("Poupée de cire, poupée de son")... etc.
J'en oublie sûrement.
Toute contribution est donc bienvenue.
2 raisons de ne pas arrêter tout de suite
-
Expression mes couilles
- essyer de s'approcher le plus possible du
weblog idéal (c'est dur mais je m'y attelle)
Bazar Hautement Litigieux
"Il y a plusieurs problèmes très différents. D'abord, en France on a longtemps vécu sur un certain mode littéraire des « écoles ». Et c'est déjà terrible, une école : il y a toujours un pape, des manifestes, des déclarations du type « je suis l'avant-garde », les excommunications, des tribunaux, des retournements politiques, etc. En principe général, on a d'autant plus raison qu'on a passé sa vie à se tromper, puisqu'on peut toujours dire « je suis passé par là ». C'est pourquoi les staliniens sont les seuls à pouvoir donner des
leçons d'antistalinisme. Mais enfin, quelle que soit la misère des écoles, on ne peut pas dire que les nouveaux philosophes soient une école. Ils ont une nouveauté réelle, ils ont introduit en France le marketing littéraire ou philosophique, au lieu de faire une école. Le marketing a ses principes particuliers : 1. il faut qu'on parle d'un livre et qu'on en fasse parler, plus que le livre lui-même ne parle ou n'a à dire. A la limite, il faut que la multitude des articles de journaux, d'interviews, de colloques, d'émissions radio ou télé remplacent le livre, qui pourrait très bien` ne pas exister du tout. C'est pour cela que le travail auquel se donnent les nouveaux philosophes est moins au niveau des livres qu'ils font que des articles à obtenir, des journaux et émissions à occuper, des interviews à placer, d'un dossier à faire, d'un numéro de
Playboy. Il y a là toute une activité qui, à cette échelle et à ce degré d'organisation, semblait exclue de la philosophie, ou exclure la philosophie."
(Gilles Deleuze, Extrait de
A propos des nouveaux philosophes et d'un problème plus général.
).
"Ce qui m'irrite, c'est le style dans lequel Bernard-Henri Lévy évoque ces moments tragiques de l'Histoire de France, sans la moindre compréhension des cas de conscience qui se posèrent à d'innombrables bons Français. Ceux qui passèrent, comme Mounier, de longs mois dans les prisons, accusés d'incarner un certain esprit de résistance, ceux d'Uriage, qui partirent tous ensemble dans le maquis les armes à la main, ont droit au moins à un certain respect. Il est légitime de critiquer les décisions qu'ils ont prises, les textes qu'ils ont écrits et publiés entre 1940 et 1942 ou 1945: encore convient-il de les critiquer sérieusement, sans oublier les circonstances, sans excommunier le nationalisme de Péguy ou la pensée communautaire, quel que soit le jugement que l'on porte sur eux."
(Extrait de "
Provocation", article de Raymond Aron publié le 7 février 1981 dans
L'Express)
"Non, non, rien n'a changé"
En 1996, Pierre Bourdieu participe à l'émission
Arrêt sur images aux côtés de/face à Daniel Schneiderman (fébrile), Pascale Clarck (déjà elle-même), Guillaume Durand (ambivalent) et Jean-Marie Cavada (agacé).
A télécharger ici, à (faire) écouter et à garder.
Echantillon : A propos de la participation d'Alain Peyrefitte (ministre de De Gaulle, de Pompidou et de Giscard d'Estaing) à un débat centré sur les grèves de 1995, Jean-Marie Cavada : "On a pensé spontanément à l'inviter".
Chanson pop (recette)
Vous prenez un souvenir d'échec cuisant (mais un peu à la limite du ridicule) + quelques noms propres gardés au fond du cerveau + un peu du système métrique d'une chanson de Sinatra (c'est un exemple).
Et on attend de voir ce que ça va faire.
Quant à l'année 2005...